Pendant les mois de février à mai 2021, j’ai compété 100 dessins de déchets. J’étais déjà consciente de la quantité de déchets que nous produisons, mais je me suis rendue compte du défi de façon plus détaillée. Il y a des items qui sont petits et qui semblent si insignifiants, mais qui deviennent massifs à une échelle globale.
Je suis consciente qu’éliminer les déchets n'est qu'une partie de la solution, car la crise environnementale est multifacette. La production des déchets fait partie de notre économie de consommation industrielle, tout comme les émissions de gaz, l'industrie extractive, les déversements dans les fleuves et océans, l’alimentation industrielle (pêche, élevage, agriculture…), le “fast fashion”, l’obsolescence des technologies, et tant d’autres. Tous ces problèmes sont interreliés et proviennent du fait que l’on conçoit toutes les choses vivantes sur terre comme une marchandise et que nos économies soient basée sur l’idée que les ressources sont illimitées. Nous devons complètement changer notre façon de vivre pour pérenniser la vie humaine sur terre. Toutefois, les déchets demeurent, à mon sens, un des problèmes les plus simples à régler, car c’est tangible et tout le monde peut y contribuer à une petite échelle en commençant par consommer moins, en choisissant des produits sans emballages et en suivant les 6 R (Refuse, Reduce, Rent, Reuse, Recycle, Recover).
Il est certain que si tout le monde consomme moins, c’est à dire, achète moins de produits, “l’économie” telle qu’on l’a calcule en ce moment, se portera moins bien. Il est absolument impératif qu’on change notre façon actuelle de calculer la richesse et le bien-être d’une société et d’arrêter de se baser sur la production du PIB, un calcul purement monétaire. Un changement de valeur s’impose: prioriser la destruction environnementale et sociale dans nos calculs de développement économique en mettant l’argent au second plan. Tant que le cela ne sera pas le cas, nous ne pourrons pas réparer les dégâts causés par les êtres humains.